jeudi 29 novembre 2007

VENTE DE DEDICACE DE HAKIM LAALAM


Le fumeur du thé envoûte les lecteurs

L’animateur de la chronique «Pousse avec eux !» a dédicacé samedi dernier les six volumes de la compilation de ses chroniques au soir d’Algérie. La séance a eu lieu à la maison de la presse Tahar-Djaout de 11h00 à 18h00 non-stop.

De nombreux journalistes et photographes de la presse nationale, les représentants de maisons d’éditions et des citoyens attendaient une précieuse dédicace du fumeur du thé. Une fois arrivé sur les lieux, Hakim Laâlam parle de son œuvre. Une œuvre qui a mûri au fil des colonnes du Soir d’Algérie et qui lui a pris beaucoup de temps pour la publier. Les deux éditeurs, le soir d’Algérie et l’Azhari Labter en l’occurrence, voulaient en faire un produit de qualité en sélectionnant et en puisant dans la richesse du patrimoine de Lâalam. Cette compilation est une réponse aux voeux des lecteurs qui souhaitent avoir ses chroniques comme recueil. Aujourd’hui, c’est fait ! Et toutes les chroniques de 2001 jusqu’à 2006 sont réunies dans un coffret. L’idée, selon le fumeur du thé, vient d’un lecteur qui en avait assez de collecter les chroniques. En somme, c’est mieux d’avoir toutes les chroniques réunies dans une compile plutôt que d’avoir des bouts de papiers. Inspiré du célèbre chroniqueur français Alain Remond, Hakim Laâlam estime, néanmoins, ne pas être un écrivain mais plutôt un «producteur d’écrits quotidiens.»

Revenant à sa chronique, panachée d’humour et de politique mais aussi un espace lecteurs, l’animateur de pousse avec eux dira que «ces produits décrits quotidiens ne consistent pas à faire rire les gens bêtement ni à donner des leçons de morales. L’humour est une arme à double tranchant, dénoncer des vérités qui font rire mais qui blessent au même temps. A ce titre, c’est mieux de critiquer un pays qui n’est toujours pas gouverné de manière rationnelle en humour.» Le but de la chronique n’est pas d’offenser ou d’attaquer le président de la république mais d’attirer l’attention avec un peu d’humour, d’arracher tous les matins un sourire à des Algériens qui ont pleuré des larmes et du sang ces dernières années. Les politiciens sont les plus ciblés, car ils sont sa meilleure clientèle dit-il en plaisantant. Et le jour où ils deviendront sérieux, Hakim Laâlam s’arrêtera d’écrire.

Qu’il soit énervé ou drôle, qu’il parle politique ou culture, jamais Hakim Laâlam ne perd sa faculté d’analyse et de réflexion. Aussi, il ouvre une fenêtre pour respirer, en s’exprimant avec la voix des autres. L’histoire édifiant, d’une handicapée brillante voulant à tout prix avoir sa place dans la société en est l’exemple. «C’est toujours bon de parler sur ce qui ne fonctionne pas et de mettre tout en claire. De faire éclater la vérité et de dénoncer le mal vie.» note Hakim Laâlam.

Mais d’où lui vient l’inspiration ? Facile, d’après le fumeur du thé, l’Algérie est un pays pleins de contradictions et de sujets. Une société, dit-il, qui se construit depuis longtemps mais d’une mauvaise manière.

Evoquant sa participation au salon du livre à Paris, l’animateur de la conférence de presse le qualifiera de «moment grandiose». «Un plaisir de déambuler dans les prestigieuses éditions dans un espace de m2 consacré aux livres.» a-t-il noté. Que du papier ! Le chroniquer de pousse avec eux déplore, enfin, le fait que les algériens lisent de moins en moins de livre, et que les librairies se transforment en faste food. Il s’interroge : «Comment sera l’Algérie dans 10 ou 20 ans. Serons nous appauvris culturellement ?» Une autre question de Hakim Laâlam a médité.

Sihem Benkhemou

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